La sélection livre JNE – Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité par Barbara Demeneix

Association des Journalistes-écrivains pour la Nature et l’écologie

08/06/2022

@unspalsh.com

Le titre de cet excellent ouvrage est long, mais il a le grand mérite d’être très explicite. Il nous renseigne d’entrée sur les dangers des énergies fossiles. En fait, plus précisément des énergies fossiles et de leurs principaux produits dérivés. Il fait suite à deux autres ouvrages, parus chez le même éditeur, portant toujours sur les conséquences sanitaires de polluants dans l’environnement (Le cerveau endommage – comment la pollution altère notre intelligence et notre santé ; Cocktail toxique – comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau).

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Interview La Librairie de l’Eco, BFM Business

Emmanuel Lechypre

13/05/2022

@bfm.com

La parole aux auteurs : Barbara Demeneix et Fanny Parise

Ce vendredi 13 mai, Barbara Demeneix, biologiste et enseignante au Muséum national d’Histoirenaturelle, auteur de “Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité” (Odile Jacob), ainsi que Fanny Parise, anthropologue et professeur d’université en France et en Suisse, auteur de “Les enfants gâtés” (Payot), sont revenues sur leurs livres respectifs, dans la parole aux auteurs, dans l’émission la librairie de l’éco présentée par Emmanuel Lechypre. La librairie de l’éco est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

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Nouveauté en librairie : “Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité”, un livre de Barbara Demeneix

aux Éditions Odile Jacob

11/05/2022

Retrouvez le livre “Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité” dès à présent en librairie et sur le site des Éditions Odile Jacob.

Les énergies fossiles et leurs émissions de gaz à effet de serre ne sont pas seulement la cause directe du réchauffement climatique. Elles sont aussi à l’origine de deux autres menaces majeures pour l’humanité : la pollution chimique et la perte de biodiversité, qui affectent à la fois notre santé et notre environnement.
Internationalement reconnue pour ses travaux sur les perturbateurs endocriniens, Barbara Demeneix tire la sonnette d’alarme : les pesticides et engrais, tout comme les plastiques, sont dérivés de l’industrie pétrochimique et contribuent de ce fait au réchauffement climatique. En outre, ils contaminent l’eau, le sol, notre alimentation, l’air que nous respirons. Ils affectent ainsi notre santé de manière durable en perturbant les interactions entre génome et environnement, ainsi que notre écosystème en général. Et quand on cherche à les détruire, on émet encore plus de gaz carbonique ou de méthane. Autrement dit, les énergies fossiles alimentent des cercles vicieux, car les menaces sont interdépendantes et les effets cumulatifs.

Le revers positif de la médaille, pointe Barbara Demeneix, c’est qu’on peut rendre ces cercles vertueux, réduire drastiquement la part des énergies fossiles dans nos économies, développer une agriculture moins dépendante de la pétrochimie, protéger ainsi le climat mais aussi notre santé et la biodiversité. Tout espoir n’est donc pas perdu… À condition d’agir !

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Sous les skis, le poison

Podcast Superfail, France Culture

Guillaume Erner, Vivien Demeyère et Juiette Devaux

05/12/2021

@Unsplash, Henry Perks

Pour accroître leur vitesse, de nombreux skieurs utilisent un produit méconnu des néophytes : le fart au fluor. Or les composants perfluorés présentent un double danger : lorsqu’ils sont chauffés et inhalés, ils intoxiquent les usagers et présents sous les skis, ils dégradent l’environnement.

Le fart au fluor : un produit répandu dans la communauté des skieurs

Si je vous dis ça farte ? Ça peut évoquer chez vous une infinité de choses agréables, en majorité : le ski. Oui mais voilà, le fart au fluor est probablement très mauvais et pas que pour les dents. Pour nous en parler, nous recevons Thibaut Schepman, il est le co-auteur d’une enquête parue dans l’Equipe Explore, intitulée Peur sur la glisse

Le produit prend la forme d’un corps gras, que les skieurs appliquent sous les skis pour réduire l’adhérence à la neige. Si jusqu’aux années 60 des farts naturels étaient préconisés (à base de cire d’abeille notamment), à partir des années 80, la communauté des skieurs découvre un produit bien plus efficace  : le fart au fluor. Le fluor, diminutif de composants perfluorés – aussi connus sous le sigle PFAS – a en effet la caractéristique de repousser très efficacement l’eau. Mais ces composants, lorsqu’ils sont chauffés dans le cadre du fartage du ski, entraînent des risques non négligeables pour les skieurs. 

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Pesticide pyriproxyfène–virus Zika : découverte d’une alliance tragique pour le développement cérébral

The Conversation

De Pieter Vancamp et Barbara A. Demeneix

12/09/2021

@Pixabay

L’épidémie de Covid-19 a été, et est encore, dévastatrice. Tout le monde a été touché, et le bilan humain est énorme. Mais si, pour beaucoup, l’épidémie semble sans précédent, les maladies infectieuses propagées par les virus ont toujours représenté un danger pour la santé. Au-delà de ce danger immémorial, une question fondamentale en science est de savoir comment les virus (et les maladies associées) sont affectés par les différentes inventions humaines. Dans notre dernière étude, nous montrons comment un pesticide, le pyriproxyfène, peut aggraver les effets du virus Zika sur le développement cérébral d’un fœtus.

L’impact inattendu de l’alliance Zika-pyriproxyfène

Nous sommes remontés six ans en arrière au Brésil, en 2015, lorsque le nombre de bébés nés avec une petite tête et un petit cerveau a brutalement explosé. Ces graves déformations les ont laissés handicapés à vie, et ont suscité une inquiétude mondiale. Ces cas de « microcéphalie » ont rapidement été associés au fait que les mères enceintes avaient été infectées par le virus Zika. Ce virus pénètre et tue les cellules qui forment le cerveau, ce qui entrave son bon développement.

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Découverte de l’impact du Pyriproxyfène sur l’augmentation de graves malformations chez les bébés nés au Brésil

Environmental Pollution via le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN)
De Pieter Vancamp, Petra Spirhanzlova, Anthony Sébillot, Lucile Butruille, Jean-David Gothié, Sébastien Le Mével, Michelle Leemans, Karn Wejaphikul, Marcel Meima, Bilal B. Mughal, Pierre Roques, Sylvie Remaud, Jean-Baptiste Fini, Barbara A. Demeneix

07/23/2021

@Pixabay

En 2015, l’augmentation du nombre de bébés nés au Brésil avec une microcéphalie (petite tête et petit cerveau) a inquiété le monde entier. Cette grave malformation était associée à l’infection des femmes enceintes par le virus ZIKA, véhiculé par le moustique Aedes aegypti. Une étude de chercheurs de l’UMR PhyMA (Département Adaptation du Vivant – Muséum national d’Histoire naturelle et CNRS) parue dans la revue Environmental Pollution suggère que le Pyriproxyfène, un insecticide utilisé de manière intensive au Brésil, pourrait être un facteur majeur contribuant à l’augmentation de l’incidence de la microcéphalie.

Le Pyriproxyfène perturbe l’action des hormones thyroïdienne, qui contribuent à faire fonctionner le cerveau humain. Une carence grave en hormones thyroïdiennes pendant la grossesse était autrefois une cause fréquente de l’état pathologique de crétinisme, qui s’accompagnait de petits cerveaux et engendrait des handicaps mentaux chez les enfants.

Le rapport scientifique confirme que la perturbation de l’action des hormones thyroïdiennes, due à l’exposition au Pyriproxyfène, est impliquée dans la microcéphalie. L’insecticide dérèglerait des gènes impliqués dans la régulation de la génération des neurones et des cellules gliales, les éléments de base du cerveau. Le virus du ZIKA aggrave également les effets induits par l’insecticide sur le développement du cerveau. Les chercheurs démontrent donc que le Pyriproxyfène est un antagoniste actif des hormones thyroïdiennes, qui modifie le développement correct du cerveau.

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Substances chimiques: la Commission pour une réforme d’ampleur

Mediapart
De Cédric Vallet

14/10/2020

@Pixabay

La Commission européenne a présenté mercredi une nouvelle stratégie vis-à-vis de la gestion des produits chimiques. Une « réforme majeure », clament des ONG, qui s’est imposée malgré de fortes résistances internes.

La Commission européenne a proposé ce mercredi 14 octobre des changements en profondeur dans la gestion des 140 000 substances chimiques mises sur le marché européen, dont 74 % peuvent s’avérer dangereuses pour la santé humaine ou l’environnement.

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De l’eau, oui, mais en bouteille ou au robinet ?

La Croix
De Sophie Viguier-Vinson

10/12/2020

@Pixabay

Si tout le monde s’accorde pour nous recommander de boire beaucoup d’eau, le débat devient plus vif quand il s’agit de choisir quelle eau. Écologie, pollution, économies, santé… Entre eau minérale et eau courante, tout ne se vaut pas. Cas de conscience.

J’adore mon eau minérale, son goût, ses bulles délicates. Je l’aime aussi plate pour le sport, ou bien dosée en magnésium pour l’humeur et la digestion à mes heures… Elle flatte mes papilles, contribue à préserver ma santé, car de fait, j’en bois plus ainsi, comme me l’a recommandé le médecin. « 1,5 litre par jour minimum », a-t-il insisté, pour être bien hydratée.

Sauf que chacune de mes bouteilles préférées rejoint la montagne de déchets à recycler, quand elle ne finit pas dans le fond encombré des océans. Je le sais, je les vois, je ne peux plus oublier leur poids dans le bilan carbone de la planète et sur la biodiversité, au point que l’amertume s’est infiltrée dans les molécules d’H2O.

« En France, 25 millions de bouteilles en plastique sont utilisées chaque jour et 42 % ne sont pas recyclées en Europe », rappelle Marillys Macé, directrice générale du Centre d’information de l’eau fondé par les distributeurs Veolia, Suez et Saur. De quoi gonfler mes scrupules et forcer le retour à la source domestique, celle du robinet. Sans hésitation ?

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Faut-il avoir peur de l’eau du robinet ?

France Culture – La Question du Jour
Par Guillaume Erner

@Pixabay

Mercredi 17 juin 2020, l’association de défense de l’environnement « Générations futures » rendait public un rapport sur la présence de résidus de pesticides dans l’eau du robinet. Faut-il s’en inquiéter ?

Faut-il s’inquiéter des traces de pesticides retrouvées dans l’eau du robinet ? Mercredi 17 juin 2020, l’association de défense de l’environnement « Générations futures », rendait public un rapport répertoriant un certain nombre de substances chimiques détectées dans l’eau du robinet de la quasi totalité des départements français. Conclusion, des résidus de pesticides cancérogènes, potentiellement perturbateurs endocriniens sont présents dans nos réseaux d’eau potable. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce dangereux pour la santé ?

Guillaume Erner reçoit Barbara Demeneix, biologiste, professeure émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle, auteure notamment de « Cocktail toxique : comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau », ed. Odile Jacob.

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Polluants : alerte à l’exposition généralisée

Sciences et Vie
Par Elsa Abdoun

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©Pixabay

Perturbateurs endocriniens, probables cancérigènes… Selon une récente étude portant sur près de 70 substances jugées préoccupantes, les Français s’avèrent massivement contaminés. Mais si l’étude alerte, elle offre aussi des pistes pour se protéger.

Six catégories de  molécules ont été étudiées par l’agence nationale de santé publique française : bisphénols, phtalates et parabènes (des perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés), éthers de glycol (suspectés d’altérer les capacités reproductives et le développement du foetus), composés perfluorés et retardateurs de flammes bromés (suspectés de multiples effets toxiques). Résultat : l’exposition est généralisée. Les bisphénols A, S et F, plusieurs éthers de glycol et les principaux composés perfluorés étudiés ont été retrouvés dans 100 % des échantillons, tandis qu’au moins un type de parabène et la plupart des phtalates se retrouvaient respectivement chez près de 90 % et plus de 80 % de l’échantillon représentatif de la population française.

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Tribune : Perturbateurs endocriniens: le niveau de protection actuel est-il illusoire?

Mediapart – Le Club
Par Les invités de Mediapart

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« Il est temps que, face à la menace des perturbateurs endocriniens et au temps perdu du fait de la pression des lobbies, la politique européenne privilégie enfin la santé environnementale », alerte un collectif de chercheurs et de médecins au sujet de la contamination chimique de notre environnement et de nos organismes. Ils appellent à mettre en place le principe de précaution, « l’un des fondements de la législation européenne ».

La contamination chimique de notre environnement et de nos organismes est une composante majeure de la crise écologique actuelle, particulièrement par les perturbateurs endocriniens (PE). Dans le cadre du règlement « pesticides », l’Union Européenne a adopté une définition fin 2017, mais celle-ci permet-elle vraiment de protéger les populations ? Autrement dit, se contente-t-elle d’éliminer quelques molécules ou met-elle en oeuvre le principe de précaution pourtant l’un des fondements de la législation européenne ?

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Les pesticides, principale cause de la disparition des oiseaux en France

France Inter – Secrets d’info 
Par Jacques Monin, Philippe Reltien et Cellule investigation de Radio France

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©Pixabay

Enquête – Comment expliquer l’alarmante disparition de millions d’oiseaux ces dernières années ? Le dérèglement climatique désoriente les oiseaux migrateurs, mais le premier coupable est une molécule chimique : l’imidaclopride, qui agit sur eux comme un poison à mort lente lorsqu’ils picorent par exemple des graines enrobées de pesticides semées dans les champs.

Retrouvez Barbara Demeneix à 00:09:34 et à 00:19:13

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Pourquoi autant de polluants dans nos organismes ?

France Inter – Le téléphone sonne
Par Claire Servajean

FrInter09.09.2019

Une vaste étude réalisée par Santé Publique France a été publiée cette semaine auprès de plusieurs milliers de personnes : Bisphénols, phtalates, parabènes, solvants. Nous sommes tous contaminés…

Au téléphone sonne ce soir, questions sur ces produits du quotidien qui nous empoisonnent au sens propre, qui polluent nos organismes et nous contaminent sans que nous nous en apercevions. Santé Publique France a publié cette semaine la plus vaste étude jamais menée sur le sujet dans notre pays.
Des milliers de Français y ont participé entre 2014 et 2016. La conclusion est que les bisphénols, phtalates, solvants, parabènes sont présents dans les organismes de tous les Français, et tout particulièrement dans ceux des enfants. Or ces substances sont loin d’être anodines, certaines sont même dangereuses pour notre santé.
Le problème, c’est qu’elles sont omniprésentes dans notre environnement.
Il est par conséquent particulièrement difficile voire impossible d’y échapper.

Comment cette enquête a-t elle été menée ? Quelles sont les conséquences de cette exposition aux polluants pour notre santé ? Quelles sont les  recommandations à l’issue de cette enquête ? Du côté de nos dirigeants, la prise de conscience est- elle réelle et y- a-t-il  une volonté d’agir ?

Avec nous, pour en parler :

  • Sebastien Denys, directeur du pôle «santé environnement » de Santé Publique France.
  • Barbara Demeneix, endocrinologue, Professeure au MNHN, directrice de recherche au CNRS auteur de Cocktail toxique chez Odile Jacob.
  • François Veillerette, directeur de l’association Générations Futures

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Les perturbateurs endocriniens

France Inter – Les Savanturiers
Par Fabienne Chauvière

Franceinter23.07

De nombreuses études mettent en évidence une augmentation vertigineuse des cas d’autisme et des troubles de l’attention. En cause : les perturbateurs endocriniens partout présents dans notre environnement :  jouets, emballages, cosmétiques… et même dans les boites de pizzas !

Lorsque Barbara Demeneix, actuellement professeure au Muséum National d’Histoire Naturelle, commence à s’intéresser au sujet il y a vingt-cinq ans, peu de chercheurs la prennent vraiment au sérieux. Aujourd’hui, tous lui emboîtent le pas. C’est d’ailleurs à cette chercheuse engagée – qui se définit aussi comme une lanceuse d’alerte – et à son collègue Rémy Slama que le Parlement européen a commandé un rapport sur les perturbateurs endocriniens. Il a été rendu public en avril 2019.

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