Nouveauté en librairie : “Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité”, un livre de Barbara Demeneix

aux Éditions Odile Jacob

11/05/2022

Retrouvez le livre “Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité” dès à présent en librairie et sur le site des Éditions Odile Jacob.

Les énergies fossiles et leurs émissions de gaz à effet de serre ne sont pas seulement la cause directe du réchauffement climatique. Elles sont aussi à l’origine de deux autres menaces majeures pour l’humanité : la pollution chimique et la perte de biodiversité, qui affectent à la fois notre santé et notre environnement.
Internationalement reconnue pour ses travaux sur les perturbateurs endocriniens, Barbara Demeneix tire la sonnette d’alarme : les pesticides et engrais, tout comme les plastiques, sont dérivés de l’industrie pétrochimique et contribuent de ce fait au réchauffement climatique. En outre, ils contaminent l’eau, le sol, notre alimentation, l’air que nous respirons. Ils affectent ainsi notre santé de manière durable en perturbant les interactions entre génome et environnement, ainsi que notre écosystème en général. Et quand on cherche à les détruire, on émet encore plus de gaz carbonique ou de méthane. Autrement dit, les énergies fossiles alimentent des cercles vicieux, car les menaces sont interdépendantes et les effets cumulatifs.

Le revers positif de la médaille, pointe Barbara Demeneix, c’est qu’on peut rendre ces cercles vertueux, réduire drastiquement la part des énergies fossiles dans nos économies, développer une agriculture moins dépendante de la pétrochimie, protéger ainsi le climat mais aussi notre santé et la biodiversité. Tout espoir n’est donc pas perdu… À condition d’agir !

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Thresholds and Endocrine Disruptors: An Endocrine Society Policy Perspective

Journal of the Endocrine Society
From Barbara Demeneix, Laura N Vandenberg, Richard Ivell and R Thomas Zoeller

07/09/2020

Abstract

The concept of a threshold of adversity in toxicology is neither provable nor disprovable. As such, it is not a scientific question but a theoretical one. Yet, the belief in thresholds has led to traditional ways of interpreting data derived from regulatory guideline studies of the toxicity of chemicals. This includes, for example, the use of standard “uncertainty factors” when a “No Adverse Effect Level” (or similar “benchmark dose”) is either observed, or not observed.

In the context of endocrine-disrupting chemicals (EDCs), this approach is demonstrably inappropriate. First, the efficacy of a hormone on different endpoints can vary by several orders of magnitude. This feature of hormone action also applies to EDCs that can interfere with that hormone. For this reason, we argue that the choice of endpoint for use in regulation is critical, but note that guideline studies were not designed with this in mind.

Second, the biological events controlled by hormones in development not only change as development proceeds but are different from events controlled by hormones in the adult. Again, guideline endpoints were also not designed with this in mind, especially since the events controlled by hormones can be both temporally and spatially specific. The Endocrine Society has laid out this logic over several years and in several publications. Rather than being extreme views, they represent what is known about hormones and the chemicals that can interfere with them.

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How fossil fuel-derived pesticides and plastics harm health, biodiversity, and the climate

The Lancet Diabetes & Endocrinology
From Barbara Demeneix

@Pixabay

Three global challenges menace survival as we know it: climate change, loss of biodiversity, and chemical pollution (including endocrine-disrupting chemicals). These threats are more strongly interlinked than previously thought by their common origins in fossil fuels such as coal, oil, or gas, including that derived from fracking.

It is well established that accumulation of anthropogenic greenhouse gases (CO2, methane, and N2O) in the atmosphere is the main driver of climate change. However, policy makers and the general public need to better appreciate the links of each of these threats to life.
The foremost threats are chemical pollution, plastic pollution, and loss of biodiversity, as each is largely linked to the fossil fuel industry. The argument is that not only can these threats be averted, but also by reducing our dependence on fossil fuel usage we can simultaneously mitigate and eventually reverse the current climate crisis and improve environmental wellbeing and human health. If we are to embrace these economic transitions which are so urgently required, a deeper understanding of the interlinked mechanisms is needed.

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Publication of the report “Endocrine Disruptors: From Scientific Evidence to Human Health Protection”

European Parliament – PETI Committee

Rapport Parlement européenThis study, commissioned by the PETI Committee of the European Parliament, presents the scientific knowledge regarding the health effects of endocrine disruptors, a class of hazards recognized in EU regulation since 1999. This report reviews the scientific evidence regarding the concept of endocrine disruption, the extent of exposure, associated health effects and costs. The existing relevant EU regulations are discussed and recommendations made to better protect human health.

 

 

Authors : Barbara DEMENEIX, PhD, UMR 7221 CNRS/MNHN, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. Rémy SLAMA, PhD, Senior Investigator, INSERM (National Institute of Health and Medical Research), IAB Research Center, Team of Environmental Epidemiology, Grenoble, France.

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Citée dans Sciences et Avenir – POURQUOI ? Les 25 grandes questions qui mettent la science au défi

Juillet/Août 2022

ÉTAT DES LIEUX : Outre le réchauffement, les énergies fossiles sont aussi à l’origine de deux menaces majeures pour l’humanité : la perte de biodiversité et la pollution chronique. Le livre détaille la contamination des eaux, du sol, de l’air et de l’alimentation et ses effets sur la santé des adultes, des enfants mais aussi des foetus en développement. Il rappelle les interactions entre génome et environnement et donne des pistes pour s’extraire de la dépendance

L’Eléphant – L’exposition aux agents chimiques perturbe le développement du cerveau

Alix Favre

Janvier 2023

Barbara Demeneix est endocrinologue, experte internationalement reconnue pour son travail sur la perturbation endocrinienne et le fonctionnement thyroïdien. Ses nombreux travaux de recherche (elle est autrice de plus de deux cents publications scientifiques) lui ont valu notamment la médaille de l’innovation du CNRS en 2014. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Cocktail toxique. Comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau (Odile Jacob, 2017) et Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité (Odile Jacob, 2022).

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Alternative Santé – Les énergies fossiles auront-elles raison de nous ?

Elise Kuntzelmann

21/11/2022

Pour la chercheuse Barbara Demeneix, les perturbateurs endocriniens issus des énergies fossiles pourraient venir à bout de l’espèce humaine avant le changement climatique. Loin d’être réjouissant, son dernier ouvrage* est pourtant indispensable à qui veut comprendre comment les menaces affectant notre santé s’entremêlent pour former un engrenage destructeur.

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Sélection Alternative Santé – Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité

Elise Kuntzelmann

20/10/2022

Les trois grandes menaces à l’encontre de notre civilisation que sont le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution chimique sont bien plus étroitement liées que nous le pensions jusque-là. Et leur dénominateur commun n’est autre que la surconsommation de combustibles fossiles, autrement dit l’industrialisation et le développement des industries du pétrole et du charbon. “ Non seulement les trois menaces qui pèsent actuellement sur la survie interagissent, mais elles peuvent se renforcer mutuellement, ce qui affecte l’écosystème en général, notre santé et notre capacité à réagir. Pour réussir à limiter les dégâts produits, il faudra de l’intelligence et de l’ingéniosité, qui semblent malheureusement être des biens en voie de disparition “, regrette l’auteure Barbara Demeneix. Biologiste et professeure au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, elle nous somme, dans cet ouvrage très documenté et scientifiquement pointu, de réexaminer et de redéfinir le concept même de croissance. Reconnue pour ses travaux sur l’hormone thyroïdienne et les perturbateurs endocriniens (PE), la spécialiste explique comment pesticides et produits chimiques présents dans les plastiques affectent la longévité, l’intelligence et le risque de maladie du neurodéveloppement. Elle rend compte de la manière dont la perturbation endocrinienne augmente l’incidence des maladies métaboliques, dont l’obésité et le diabète de type 2, qui peuvent, à leur tour être liées à une moins grande longévité. Elle décrit de quelle façon les PE sont impliqués dans les problèmes de reproduction comme les cancers des appareils de reproduction, la baisse de la concentration en spermatozoïdes, la puberté précoce et l’endométriose, qui peuvent affecter la fertilité. Elle rappelle que, dans tous ces cas, le début de la grossesse est la période la plus vulnérable. Pas possible donc d’échapper à ces dangers, qui nous guettent dès la conception et nous touchent à tous les niveaux.

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Op-ed: Are we getting dumber?

Barbara Demeneix and R. Thomas Zoeller

21/07/2022

@unspalsh.com

Endocrine-disrupting chemicals are an assault on children’s developing brains.

Brain function, especially in children, is often evaluated by intelligence tests resulting in an Intelligence Quotient or “IQ.” IQ scores, after having increased for most of the 20th century, have been going down since the mid-1990s.

The decline is well documented across Europe, the U.S. and Australia.

Is this trend for real?

Some technical issues related to IQ measurements may be playing a role. However, scientific studies show that chemical exposures harm brain function in our children.

Every baby born in America (and in the developed world) is contaminated with industrial chemicals and many professionals – including numerous medical and scientific organizations – are focusing on the soup of chemicals in which we raise our children. Many of these chemicals affect brain development, especially endocrine-disrupting chemicals.

Reducing exposures to these mixtures of chemicals offers the single best approach to improving the mental and physical health of our children.

An assault on our children 

Endocrine-disrupting chemicals interfere with our hormones. Newborn babies are pre-exposed to mixtures of more than 200 endocrine-disrupting chemicals. These include phthalates, perchlorate, fluoride, BPA (bisphenol-A) and its substitutes, parabens, legacy chemicals such as PCBs and DDT, and heavy metals including lead and mercury.

What is worse: these chemicals are in the amniotic fluid and surround the baby during the first nine months of its life when the brain is forming at an incredible rate with thousands of nerve cells born per second. Contamination continues through the mother’s milk or formula, through the air the baby breathes, in the creams, lotions and baby wipes used on its small body, and more. This is an assault on our children – our species’ next generation.

The major culprits in reducing IQ

Let’s go through some of the worst offenders.

Consider phthalates. These chemicals are included in many consumer products, personal care products, processed foods, food packaging materials and medical supplies. Several studies have shown that exposure to these chemicals causes reductions in IQ. In addition, they have been found universally, from the Arctic to Antarctica, including in different species from ants to alligators.

Perchlorate, is a thyroid disruptor and found in rocket fuel, fireworks and airbags, as well as in food packaging. It is present in ground water and can be taken up through the food we eat. Perchlorate acts by reducing the ability of the body to use iodine — an essential ingredient in the formation of thyroid hormone. Perchlorate affects IQ by suppressing thyroid function and producing a state of thyroid hormone insufficiency.

Fluoride that is often added to drinking water is another problem for brain development. One of the most clear-cut demonstrations of the fluoride lowering effect on IQ came from Canada. A study led by Christine Till measured IQ of Canadian children living in different cities. There was a stark population difference in IQ, equivalent of 6 to 9 points, with lower scores in children that had fluoride in their drinking water.

BPA is the poster child of endocrine disruption, and its substitutes like BPS and BPF are equally problematic. A recent study found the increase in BPS use in thermal paper by 153% in a single year. Other studies on BPS exposure show decreases in psychomotor function at two years of age associated with increases in ADHD. Several studies have also shown that BPF decreases IQ, showing interference with the thyroid system, which is essential for normal brain development.

The chemicals PCBs and DDT are considered “legacy” because their production was banned, but they both remain in our environment. Both of these chemicals decrease IQ in children and adults that were exposed as children. They act by interfering with the thyroid system.

Mercury is known to damage brain development, including detrimental effects on IQ. An example is the 2.5 IQ points lost in the cohort of exposed South Korean children.

And the mixture of all of these chemicals – and more – contaminate our children from conception to adulthood.

Breaking this vicious cycle

So yes — we are getting dumber. And we are watching it happen, pretending that the regulatory system that has overseen this debacle can reverse the trend.

While focusing on IQ gives us a glimpse at what is happening, there are other trends that are just as disturbing: the rise in attention deficit disorder and autism, as well as other brain-based disorders.

Although these trends will not be reversed overnight, we must find the political will to reduce these exposures. The first step is for people to be aware of sources of contamination and avoid those sources; however, there is no face mask for endocrine disruptors. The next step is to empower regulatory agencies to effectively monitor and decrease exposure to the most common.

The science is established. We must prioritize our children’s health by reducing environmental contaminants.

La sélection livre JNE – Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité par Barbara Demeneix

Association des Journalistes-écrivains pour la Nature et l’écologie

08/06/2022

@unspalsh.com

Le titre de cet excellent ouvrage est long, mais il a le grand mérite d’être très explicite. Il nous renseigne d’entrée sur les dangers des énergies fossiles. En fait, plus précisément des énergies fossiles et de leurs principaux produits dérivés. Il fait suite à deux autres ouvrages, parus chez le même éditeur, portant toujours sur les conséquences sanitaires de polluants dans l’environnement (Le cerveau endommage – comment la pollution altère notre intelligence et notre santé ; Cocktail toxique – comment les perturbateurs endocriniens empoisonnent notre cerveau).

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Interview La Librairie de l’Eco, BFM Business

Emmanuel Lechypre

13/05/2022

@bfm.com

La parole aux auteurs : Barbara Demeneix et Fanny Parise

Ce vendredi 13 mai, Barbara Demeneix, biologiste et enseignante au Muséum national d’Histoirenaturelle, auteur de “Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat et la biodiversité” (Odile Jacob), ainsi que Fanny Parise, anthropologue et professeur d’université en France et en Suisse, auteur de “Les enfants gâtés” (Payot), sont revenues sur leurs livres respectifs, dans la parole aux auteurs, dans l’émission la librairie de l’éco présentée par Emmanuel Lechypre. La librairie de l’éco est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

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From cohorts to molecules: Adverse impacts of endocrine disrupting chemicals

Science

From Caporale N., Leemans M., Birgersson L., Germain P-L., Cheroni C., Borbély G., Engdahl E., Lindh C., Bardini Bressan R., Cavallo F., Even Chorev N., Alessandro D’Agostino G., M. Pollard S., Tullio Rigoli M., Tenderini E., Lopez Tobon A., Trattaro S., Troglio F., Zanella M., Bergman Å., Damdimopoulou P., Jönsson M., Kiess W., Kitraki E., Kiviranta H., Nånberg E., Öberg M., Rantakokko P., Rudén C., Söder O., Bornehag C-G., Demeneix B., Fini J-B., Gennings C., Rüegg J., Sturve J. and Testa G.

18/02/2022

Abstract

Convergent evidence associates exposure to endocrine disrupting chemicals (EDCs) with major human diseases, even at regulation-compliant concentrations. This might be because humans are exposed to EDC mixtures, whereas chemical regulation is based on a risk assessment of individual compounds. Here, we developed a mixture-centered risk assessment strategy that integrates epidemiological and experimental evidence. We identified that exposure to an EDC mixture in early pregnancy is associated with language delay in offspring. At human-relevant concentrations, this mixture disrupted hormone-regulated and disease-relevant regulatory networks in human brain organoids and in the model organisms Xenopus leavis and Danio rerio, as well as behavioral responses. Reinterrogating epidemiological data, we found that up to 54% of the children had prenatal exposures above experimentally derived levels of concern, reaching, for the upper decile compared with the lowest decile of exposure, a 3.3 times higher risk of language delay.

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Sous les skis, le poison

Podcast Superfail, France Culture

Guillaume Erner, Vivien Demeyère et Juiette Devaux

05/12/2021

@Unsplash, Henry Perks

Pour accroître leur vitesse, de nombreux skieurs utilisent un produit méconnu des néophytes : le fart au fluor. Or les composants perfluorés présentent un double danger : lorsqu’ils sont chauffés et inhalés, ils intoxiquent les usagers et présents sous les skis, ils dégradent l’environnement.

Le fart au fluor : un produit répandu dans la communauté des skieurs

Si je vous dis ça farte ? Ça peut évoquer chez vous une infinité de choses agréables, en majorité : le ski. Oui mais voilà, le fart au fluor est probablement très mauvais et pas que pour les dents. Pour nous en parler, nous recevons Thibaut Schepman, il est le co-auteur d’une enquête parue dans l’Equipe Explore, intitulée Peur sur la glisse

Le produit prend la forme d’un corps gras, que les skieurs appliquent sous les skis pour réduire l’adhérence à la neige. Si jusqu’aux années 60 des farts naturels étaient préconisés (à base de cire d’abeille notamment), à partir des années 80, la communauté des skieurs découvre un produit bien plus efficace  : le fart au fluor. Le fluor, diminutif de composants perfluorés – aussi connus sous le sigle PFAS – a en effet la caractéristique de repousser très efficacement l’eau. Mais ces composants, lorsqu’ils sont chauffés dans le cadre du fartage du ski, entraînent des risques non négligeables pour les skieurs. 

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Pesticide pyriproxyfène–virus Zika : découverte d’une alliance tragique pour le développement cérébral

The Conversation

De Pieter Vancamp et Barbara A. Demeneix

12/09/2021

@Pixabay

L’épidémie de Covid-19 a été, et est encore, dévastatrice. Tout le monde a été touché, et le bilan humain est énorme. Mais si, pour beaucoup, l’épidémie semble sans précédent, les maladies infectieuses propagées par les virus ont toujours représenté un danger pour la santé. Au-delà de ce danger immémorial, une question fondamentale en science est de savoir comment les virus (et les maladies associées) sont affectés par les différentes inventions humaines. Dans notre dernière étude, nous montrons comment un pesticide, le pyriproxyfène, peut aggraver les effets du virus Zika sur le développement cérébral d’un fœtus.

L’impact inattendu de l’alliance Zika-pyriproxyfène

Nous sommes remontés six ans en arrière au Brésil, en 2015, lorsque le nombre de bébés nés avec une petite tête et un petit cerveau a brutalement explosé. Ces graves déformations les ont laissés handicapés à vie, et ont suscité une inquiétude mondiale. Ces cas de « microcéphalie » ont rapidement été associés au fait que les mères enceintes avaient été infectées par le virus Zika. Ce virus pénètre et tue les cellules qui forment le cerveau, ce qui entrave son bon développement.

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Découverte de l’impact du Pyriproxyfène sur l’augmentation de graves malformations chez les bébés nés au Brésil

Environmental Pollution via le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN)
De Pieter Vancamp, Petra Spirhanzlova, Anthony Sébillot, Lucile Butruille, Jean-David Gothié, Sébastien Le Mével, Michelle Leemans, Karn Wejaphikul, Marcel Meima, Bilal B. Mughal, Pierre Roques, Sylvie Remaud, Jean-Baptiste Fini, Barbara A. Demeneix

07/23/2021

@Pixabay

En 2015, l’augmentation du nombre de bébés nés au Brésil avec une microcéphalie (petite tête et petit cerveau) a inquiété le monde entier. Cette grave malformation était associée à l’infection des femmes enceintes par le virus ZIKA, véhiculé par le moustique Aedes aegypti. Une étude de chercheurs de l’UMR PhyMA (Département Adaptation du Vivant – Muséum national d’Histoire naturelle et CNRS) parue dans la revue Environmental Pollution suggère que le Pyriproxyfène, un insecticide utilisé de manière intensive au Brésil, pourrait être un facteur majeur contribuant à l’augmentation de l’incidence de la microcéphalie.

Le Pyriproxyfène perturbe l’action des hormones thyroïdienne, qui contribuent à faire fonctionner le cerveau humain. Une carence grave en hormones thyroïdiennes pendant la grossesse était autrefois une cause fréquente de l’état pathologique de crétinisme, qui s’accompagnait de petits cerveaux et engendrait des handicaps mentaux chez les enfants.

Le rapport scientifique confirme que la perturbation de l’action des hormones thyroïdiennes, due à l’exposition au Pyriproxyfène, est impliquée dans la microcéphalie. L’insecticide dérèglerait des gènes impliqués dans la régulation de la génération des neurones et des cellules gliales, les éléments de base du cerveau. Le virus du ZIKA aggrave également les effets induits par l’insecticide sur le développement du cerveau. Les chercheurs démontrent donc que le Pyriproxyfène est un antagoniste actif des hormones thyroïdiennes, qui modifie le développement correct du cerveau.

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